Une dernière chance pour le recours climatique contre la Norvège
Le 21 avril 2020 par Stéphanie Senet

Après deux rejets, l’action climatique de deux ONG contre les licences d’exploitation pétrolière accordées par la Norvège dans l’océan Arctique sera jugée par la Cour Suprême.
Bonne nouvelle pour Greenpeace et Natur og Ungdom (Nature et Jeunesse). Leur recours climatique, qui vise à faire annuler les licences attribuées en 2016 par le gouvernement à 13 compagnies pétrolières (dont les Américains Chevron et CoconoPhilipps, le Russe Lukoil et le Norvégien Equinor) dans la mer de Barents, sera examiné par la Cour Suprême de Norvège. Il avait été rejeté en première instance et en appel. En acceptant de statuer, la plus haute juridiction du pays reconnaît l’importance de l’affaire. Elle n’a toutefois pas indiqué de date d’examen.
Accord de Paris et constitution
Les ONG estiment qu’en favorisant l’extraction pétrolière, ces licences sont contraires à l’Accord de Paris et au droit à un environnement sain et sûr garanti par la Constitution norvégienne. «Le climat ne tolère pas davantage de pétrole. Les scientifiques du climat sont très clairs sur ce point. Pour nous, il est clair que l’Etat norvégien viole la Constitution», estime Ingrid Skjoldvaer, responsable de Nature et jeunesse.
Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe de l’Ouest, la Norvège est le 8e plus grand producteur de pétrole au monde en 2018 selon l’Agence internationale de l’énergie. Avec ces permis, le royaume scandinave espère relancer sa production, divisée par deux depuis 2000.
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