Sous le soleil exactement, de l’eau à recycler

Soleil et CO2, les deux carburants de la station de traitement d'eau.
Hélio Pur

On sait désormais recycler l'eau avec du soleil et du CO2.

Entre nos besoins directs (boisson, alimentation, hygiène) et indirects (énergie, alimentation), nous consommons, en moyenne mais sans le savoir, 5 tonnes d’eau par personne et par jour. Possible dans les régions suffisamment arrosées. Totalement non soutenable dans les zones arides.

Eau et énergie

Pour réduire les prélèvements eau douce, le recyclage des eaux semble être une solution d’avenir. Deux grandes familles de technologies sont actuellement disponibles: l’osmose inverse ou le lagunage et filtration UV. Énergivore (6 à 10 kWh/m3 d’eau traitée) et coûteuse (jusqu’à 6 euros/m3), la première est plutôt destinée à la production d’eau potable dans les îles et les grandes villes. Économique et sobre en énergie (0,1 kWh/m3), la seconde ne peut, en revanche, produire de l’eau potable et n’est pas adaptée aux zones à fort stress hydrique. Ce qui laisse de la place à d’autres techniques.

Soleil et CO2

Basée en Provence, la start-up Hélio Pur en propose une. Baptisée Purification Bio-Solaire (PBS), cette technologie consiste à faire passer l’eau à traiter dans de longues tubulures translucides, avec une forte concentration de gaz carbonique. Sous le double effet du rayonnement solaire et du CO2, le système produit photosynthèse, oxygène, minéralisation, photodégradation et photodésinfection.

À la sortie de ces photoréacteurs : de l’eau pure et un peu de microalgues (qui stockent le carbone), facilement séparables. Le phytoplancton peut ensuite être utilisée comme engrais, voire dans la fabrication d’agrocarburants. La PBS, indique Hélio Pur, abat à plus de 95% l’azote (ammoniacal), les MES, DCO et DBO, le COT et les coliformes fécaux.