Services numériques: les opérateurs devront afficher le bilan carbone
Le 21 février 2020 par Stéphanie Senet
Les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs mobiles sont invités par le ministère de la transition écologique à préciser le bilan carbone lié aux usages et aux appareils. En vue d’un affichage généralisé en 2022.
C’est l’une des nouveautés de la loi sur l’économie circulaire du 10 février 2020. A compter du 1er janvier 2022, les fournisseurs d’accès à internet et les opérateurs mobiles seront obligés d’informer le consommateur du bilan carbone lié à la consommation de données.
Pour anticiper cette évolution, ils ont été invités au ministère de la transition écologique, le 20 février, pour engager des travaux sur ce futur affichage. Parmi eux : Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR, les syndicats des diffuseurs de contenus sur internet et Twitter.
Emissions doubles
Selon le ministère, l’information qui sera affichée en 2022 devra concerner à la fois les émissions liées à l’achat d’un équipement (téléphone mobile, ordinateur, téléviseur) et celles issues de la circulation des données. But du jeu : trouver un indicateur pertinent, compréhensible par tout le monde.
Jouer le jeu
Les acteurs du secteur affirment être décidés à jouer le jeu. «Maîtriser l’impact environnemental et énergétique des services numériques est l’une des priorités de la Fédération», assure Arthur Dreyfuss, président de la Fédération des opérateurs des télécoms (FFT).
Faute d’un accord commun, ils seront soumis d’office à une méthodologie réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), selon la secrétaire d’Etat Brune Poirson. «Nous sommes pleinement mobilisés pour aider le gouvernement et l’Ademe à définir l’équivalence entre consommation de données et émissions de gaz à effet de serre», a ajouté Arthur Dreyfuss.
Un trafic en pleine expansion
Selon l’Ademe, le trafic de données numériques augmente de 25% par an. Il représente aujourd’hui 55% de la consommation énergétique du secteur numérique. Mais leurs émissions de CO2 restent floues. Les seuls flux vidéo compteraient pour 1% des émissions mondiales selon une estimation de l’Ademe.
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