Ségolène Royal envisage de taxer les camions étrangers
Le 15 avril 2014 par Stéphanie Senet

Invitée ce 15 avril par Jean-Jacques Bourdin sur RMC-BFMTV, la ministre de l’écologie Ségolène Royal a annoncé réfléchir à des solutions pour éviter une hausse de l’électricité d’ici le mois d’août et pour taxer les camions étrangers circulant en France.
Fraîchement nommée au ministère de l’écologie, Ségolène Royal a dû accuser le coup de la décision du Conseil d’Etat du 11 avril, annulant la hausse de 2% du prix de l’électricité en août 2012 au motif que celle-ci est insuffisante pour couvrir les coûts de production.
Pour éviter une facture rétroactive, comprise entre 20 et 40 euros par foyer, couvrant la période comprise entre août 2012 et août 2013, Ségolène Royal a assuré qu’elle allait «trouver une solution de bon sens pour que cette hausse soit neutre pour les consommateurs», par exemple en mobilisant les opérateurs pour réaliser des économies d’énergie. Reste à savoir si les opérateurs, déjà obligés de participer au dispositif des certificats d’économie d’énergie accepteront d’être sollicités davantage. Qu’importe: la nouvelle locataire de Roquelaure n’a pas détaillé plus, alors que la haute juridiction administrative a donné deux mois au gouvernement pour revoir les tarifs régulés.
Si elle a promis qu’aucune augmentation ne serait réalisée d’ici cet été, elle a confirmé la hausse de 5% des tarifs administrés de l’électricité prévue au 1er août 2014.
Les poids lourds étrangers dans le viseur
Au chapitre de l’écotaxe sur les poids lourds, Ségolène Royal a par ailleurs opéré un virage à 180 degrés, annonçant qu’elle réfléchit à «obliger les camions étrangers à utiliser les autoroutes françaises plutôt que d’encombrer les routes» et à taxer, au passage, les exploitants des réseaux autoroutiers.
L’actuel dispositif de l’écotaxe, que la ministre de l’écologie a déclaré le 3 avril vouloir remettre à plat, prévoit au contraire de taxer les camions français et étrangers circulant sur le réseau routier non payant, en fonction du kilométrage parcouru, de la catégorie du véhicule, de son niveau de pollution (classe euro) et de la zone géographique (coefficients différents selon les régions). Il vise 800.000 véhicules, dont 600.000 camions français. La mission d’information parlementaire doit rendre son rapport d’évaluation à la fin du mois.
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