RTE boucle son étude sur le raccordement des hydroliennes de la Manche
Le 08 novembre 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité met la dernière main à son étude portant sur le raccordement aux lignes THT françaises des futures fermes hydroliennes de la Manche. Ce travail avait été commandé par le gouvernement, au début du mois d’avril dernier. Il devrait nourrir les travaux menés dans le cadre du prochain débat sur la transition énergétique.
Actuellement, deux projets de parcs sous-marins sont dans les cartons. Le premier se situe au large du cap de La Hague. Il prévoit l’installation de plusieurs centaines de mégawatts de capacité installée qui profiteraient de la puissance et de la régularité du raz Blanchard, l’un des plus puissants courants de marée d’Europe. Deux consortiums se sont déclarés intéressés à son développement: GDF Suez (qui utiliserait des machines allemandes Voith Hydro) et EDF Energies nouvelles, allié à DCNS (actionnaire du constructeur irlandais OpenHydro).
Le constructeur de navires de guerre s’est par ailleurs rapproché d’Alderney Renewable Energy (ARE) pour réaliser une ferme hydrolienne de 3.600 MWe aux abords de l’île anglo-normande d’Aurigny, l’autre extrémité du raz Blanchard.
En partenariat avec Transmission Capital et RTE, ARE prévoit la réalisation d’un important «hub» électrique sous-marin. Un premier câble en courant continu de 1.800 MW évacuerait le courant vers Portsmouth (Royaume-Uni); un second, à courant alternatif et de même puissance, injecterait les électrons anglo-normands sur le réseau de RTE, à proximité de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche).
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