Retour aux sources pour Westinghouse
Le 28 avril 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg
Surprise. Pour procéder à l’une des phases les plus délicates du démantèlement de la centrale de Chooz A, EDF n’a pas fait appel à une entreprise française, mais américaine. Lundi 26 avril, Westinghouse a indiqué, par un communiqué, avoir remporté l’appel d’offres lancé par le Centre d’ingénierie et de déconstruction environnement (Ciden), la branche de l’électricien dédiée au démantèlement de ses installations nucléaires. Un contrat dont le montant reste confidentiel. Désormais filiale du groupe Toshiba, Westinghouse mènera un consortium international qui sera en charge du démantèlement du réacteur à eau sous pression (REP) de 305 mégawatts électriques. Cette machine, Westinghouse la connaît bien.
Pour pouvoir construire son parc normalisé de REP, EDF a acquis, en 1959, une licence de fabrication de chaudières nucléaires auprès de l’industriel américain. Cette licence a été utilisée pour la première fois lors de la construction de Chooz A en 1962. De fait, le premier REP français est une copie conforme du réacteur équipant la centrale américaine de Shipppingport, dont les descendants équipent 60% des centrales nucléaires américaines.
Westinghouse prendra directement en charge la découpe du réacteur et de ses principaux composants. Un chantier totalement inédit, le prototype des REP tricolores étant installé dans une immense grotte située dans une colline ardennaise. L’opération devrait prendre environ 6 mois et demi.
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