Quotas : Bruxelles essaye un autre moyen de faire remonter les prix
Le 06 juin 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg
Connie Hedegaard a plus d’un tour dans son sac. Sous les sunlights médiatiques, elle poursuit un petit tour d’Europe pour tenter de convaincre les 27 de faire voter par leurs eurodéputés une nouvelle résolution gelant l’allocation de 900 millions de quotas [JDLE].
A Bruxelles, les services de la commissaire à l’action climatique viennent de publier un projet de texte qui, s’il était adopté, permettrait, peut-être, de faire remonter les prix des quotas d’émission. Ce projet vise à limiter à 11% la part de crédits internationaux d’émissions (Urce ou URE) utilisables par les 12.000 installations soumises au marché européen de quotas (ETS) pour remplir leurs obligations légales.
Les crédits Kyoto sont actuellement environ 10 fois moins cher (autour de 40 cents l’unité) que les quotas européens, il est donc tentant de les utiliser massivement. Légalement, les industriels ont la possibilité d’en importer 1,5 milliard entre 2012 et 2020. Si le texte est accepté par les 27 et le Parlement européen, cette limite pourrait être abaissée à 1 milliard. Ce qui aurait pour effet d’augmenter l’appétence des obligés pour les quotas européens, faisant remonter du même coup leur prix. Mais nous n’en sommes pas encore là.
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