Quels moyens pour la transition agricole bretonne ?
Le 16 décembre 2019 par Stéphanie Senet
Les agriculteurs bretons engagés dans la transition de leur exploitation s’inquiètent du devenir des mesures agro-environnementales et climatiques en 2020.
Depuis 2005, plus de 5.000 exploitations bretonnes se sont engagées dans une transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement, dans le cadre d’une conversion en bio ou de mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). Ce chiffre provient de Jean-Marc Thomas, porte-parole de la Confédération paysanne en Bretagne, à l’initiative d’un rassemblement organisé le 12 décembre devant la préfecture de Rennes.
Echeance en 2020
Ces agriculteurs s’inquiètent en effet du devenir des MAEC, les contrats de 5 ans arrivant à échéance en 2020. «S’ils ne sont pas reconduits, ils impliqueront une perte annuelle moyenne de 10.000 euros par exploitation alors qu’ils répondent pleinement à l’urgence climatique et à la préservation de la biodiversité», estime Jean-Marc Thomas, qui fait notamment référence au soutien des systèmes herbagers dans les élevages.
Quels moyens pour la transition ?
Mêmes inquiétudes concernant l’avenir des aides à la conversion en bio, dont les versements accusent par ailleurs d’importants retards. «Ces incertitudes budgétaires nous font douter de la considération de l’Etat... Nous nous interrogeons sur la volonté de l’Etat de mettre de réels moyens en faveur de la transition», écrivent plusieurs organisations, dont la Confédération paysanne, à la préfète de région Michèle Kerry.
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