Pollution de l’air: la feuille de route de l’OMS
Le 27 mai 2016 par Romain Loury
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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) souhaite une meilleure coordination de la lutte mondiale contre la pollution de l’air: selon une feuille de route présentée lors de sa 69ème assemblée générale, qui s’achève samedi 28 mai à Genève, elle souhaite la mise en place d’un «groupe mondial» sur le sujet, qui regrouperait les diverses organisations concernées par le sujet.
Première cause de mortalité liée à l’environnement, la pollution de l’air a été à l’origine de 4,3 millions de décès prématurés du fait de l’air intérieur, de 3,7 millions en raison de la pollution atmosphérique, pour un total de 7 millions de morts –les deux causes pouvant se chevaucher.
La situation se dégrade à grande vitesse, avec une hausse de 8% du taux de particules fines dans les villes du monde en 10 ans. Face à ce danger, l’OMS s’était engagée, lors de sa dernière assemblée générale en mai 2015, à adopter lors de la suivante –celle en cours depuis lundi 23 mai- une feuille de route sur le sujet.
Première pour l’OMS, ce document, qui n’échappe pas au jargon onusien, évoque parmi ses pistes d’action un élargissement des connaissances sur les effets de la pollution, de meilleurs suivi et notification des tendances sanitaires, un renforcement des capacités du secteur de la santé.
Un groupe mondial interorganisations
L’OMS propose aussi une meilleure coordination au niveau international, avec la mise en place d’un groupe mondial interorganisations sur la pollution de l’air et la santé. Sans préciser le statut que pourrait prendre une telle initiative, elle évoque un renforcement de ses partenariats avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU).
La feuille de route évoque par ailleurs la possibilité que «les gouvernements, notamment les ministères de la santé et de l’environnement, se réunissent dans le cadre d’une première conférence mondiale sur la pollution de l’air et la santé pour examiner les progrès accomplis et convenir de l’action future». Une rencontre qui pourrait avoir lieu «par exemple dans un délai de deux ans».
Outre ses diverses résolutions et feuilles de routes, cette assemblée générale a pris des airs de campagne électorale, avec la fin de mandat, en 2017, de l’actuelle directrice Margaret Chan. Parmi les candidats proclamés, qui ont jusqu’au 22 septembre pour déposer leur dossier, figurent le ministre éthiopien des affaires étrangères Tedros Adhanom, la Pakistanaise Sania Nishtar et le Français Philippe Douste-Blazy.
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