Penly 3 : GDF Suez jette l’éponge
Le 23 septembre 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg
Le monopole nucléaire d’EDF reste entier. Après avoir longtemps postulé pour être associé à l’exploitation du second EPR français, qui doit être construit à Penly (Seine-Maritime), GDF Suez s’est rendu à l’évidence : EDF ne lui laissera jamais la moindre place dans son parc nucléaire. Le groupe franco-belge en a donc tiré la conclusion logique. Dans une lettre adressée au Premier ministre, et que s’est procuré Les Echos, le président du groupe, Gérard Mestrallet, confirme qu’il se retire totalement de ce projet. Désormais, les seuls partenaires d’EDF à Penly sont, pour le moment, Total et l’Enel italienne.
Ce retrait ne sonne pas forcément comme un échec pour GDF Suez. En effet, le réacteur EPR s’avère beaucoup plus cher à construire que prévu. Sortir à temps d’un projet jugé dispendieux est un acte de bonne gestion. Ce qu’ont d’ailleurs considéré la plupart des analystes sur la place de Paris. D’autre part, l’énergéticien n’a pas renoncé à devenir un opérateur nucléaire en France, comme il l’est d’ailleurs en Belgique. Dans son courrier, Gérard Mestrallet confirme que son entreprise souhaite toujours construire et exploiter un réacteur Atmea, dans la vallée du Rhône. Un réacteur dont l’Autorité de sûreté nucléaire vient de commencer les études de sûreté.
POUR ALLER PLUS LOIN
Dans la même rubrique
Moscou ne voit pas les gaz de schiste d’un bon œil
16/10/2013
Philippe Martin présente son programme
22/07/2000
Empêcher une banque d’investir dans une centrale nucléaire, mode d’emploi
03/05/2013
Allemagne: un plan de sortie du nucléaire plus rapide que prévu ?
02/05/2011
Allemagne: un plan de sortie du nucléaire plus rapide que prévu ?
02/05/2011
Les alternatifs au CEA
09/04/2010