Pêche au thon: statu quo dans l’océan Indien
Le 01 juin 2016 par Stéphanie Senet

Les négociations entamées au sein de la Commission thonière de l’océan Indien (CTOI) ont échoué, le 27 mai à La Réunion, à protéger le thon albacore de la surpêche.
Alors que le thon albacore est surexploité dans l’océan Indien, et qu’il pourrait disparaître à partir de 2017, il n’est toujours ciblé par aucune mesure de protection efficace. La CTOI s’est contentée de réduire, sur le papier, les prises annuelles de 15% des thoniers-senneurs dans la région. Mais en l’absence de quota et de déclaration des tonnages pêchés, la mesure restera sans grand effet. Par ailleurs, les scientifiques préconisent une baisse de 20% au minimum pour éviter le point de non-retour.
Quant aux dispositifs de concentration de pêche (DCP), accusés par Greenpeace de doubler, voire de quadrupler les rejets annuels, ils ont simplement été réduits de 550 à 420 équipements par thonier à cause de la pression de l’Espagne. «C’est loin d’être à la hauteur des enjeux liés à la surpêche aujourd’hui», déplore l’ONG.
Encadré
La France et Madagascar assurent, à partir de ce 1er juin, la présidence de l’Initiative internationale pour les récifs coralliens (IIRC). Succédant au Japon et à la Thaïlande, elles auront la lourde charge d’animer ce réseau d’évaluation alors que les récifs disparaissent rapidement sous l’effet du changement climatique. La France abrite 10% des récifs coralliens recensés dans le monde et la deuxième plus longue barrière de corail, en Nouvelle-Calédonie.
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