Particules: l’OCDE pointe du doigt les voitures électriques en surpoids
Le 08 décembre 2020 par Victor Miget
L'usure des freins, des pneus et des revêtements routiers seront, bientôt, les principales sources d’émission dans l’air de particules fines.
Majoritairement émises par les pots d’échappement des voitures à moteur thermique, les particules fines (PM2.5 ; PM10) devraient disparaître de nos bronches à mesure que le parc automobile s’électrifie. Erreur, souligne l’OCDE. Dans un rapport, publié le 7 décembre, les experts du club des pays riches estiment, au contraire, que les émissions de particules liées au trafic routier ne vont pas disparaître de sitôt. Mais changer d’émetteurs.
Explosion des PM2.5
Dans un premier temps, les émissions vont baisser. A mesure que le nombre de voitures électriques augmente, les émissions d’oxydes d’azote, d’hydrocarbures imbrûlés et de particules fines émises à l’échappement diminuent. A contrario, les rejets de particules « hors échappement » devraient augmenter de 53% dans le monde d’ici à 2030. Année où les véhicules électriques représenteront entre 4% et 8% du parc automobile mondial.
En cause : les véhicules électriques équipés d’un lourd pack de batteries. L’OCDE rappelle que le volume de particules émis « hors échappement » est fonction de la conduite, de la qualité du revêtement routier, des pneus, de la composition des freins, mais aussi ,et surtout de la masse des véhicules[i]. Les voitures électriques de 500 km de rayon d’action rejettent 3 à 8% de particules ultrafines (PM2.5) de plus que leurs cousines à moteur thermique.
Réglementer
Cette thématique est ignorée par les gouvernements. «La majorité des politiques publiques relatives aux particules provenant du trafic routier visent les émissions de gaz d'échappement», regrettent les chercheurs. Les rapporteurs appellent les décideurs politiques à réguler les émissions «hors échappement». Par exemple, en limitant la masse des véhicules électriques ou en réglementant la composition des pneus.
Autre préconisation : établir des méthodes normalisées de mesure de ces émissions particulaires. Ce qui améliorerait la compréhension des relations entre les caractéristiques des véhicules et la quantité de particules rejetées.
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