Particules fines: l’effet variable du deuxième confinement
Le 14 décembre 2020 par Romain Loury

VLDT
Le deuxième confinement a eu des effets très différents du premier sur la pollution de l’air: la baisse des oxydes d’azote y est moins prononcée, tandis que les particules fines s’avèrent parfois plus abondantes que d’autres années, selon un bilan publié lundi 14 décembre par Atmo France.
Moins sévère que le confinement printanier (17 mars-11 mai), le confinement en vigueur depuis le 29 octobre, officiellement levé mardi 15 décembre, a eu moins d’impact sur la qualité de l’air. En Ile-de-France, les émissions de NOx, principalement liées au trafic routier, n’ont ainsi diminué que de 30% par rapport à novembre 2019, tandis que celles de printemps enregistraient une baisse de 75%.
Pour les NOx, la situation est similaire dans les autres régions, comme le confirme un bilan publié lundi 14 décembre par Atmo France, qui fédère les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa). Quant aux particules fines, liées à bien d’autres sources que le trafic routier (chauffage, activités industrielles, agriculture, etc.), les résultats sont variables: certaines régions, comme l’Ile-de-France, font état d’un niveau équivalent aux années précédentes, tandis que d’autres observent une forte augmentation.
Une hausse parfois élevée
Exemple en Bourgogne-France-Comté: en novembre, les particules fines y ont atteint un taux de 56% supérieur à celui de novembre 2019 sur les sites trafic, voire +64% sur les sites urbains.
«Les particules, dans notre région, étant fortement liées au chauffage résidentiel individuel, le fait que les personnes soient restées à domicile a pu impacter les niveaux de particules émises», explique Atmo Bourgogne-France-Comté. De plus, le mois de novembre a été marqué par de faibles précipitations, une absence de vent et un net refroidissement, autant de facteurs favorables à l’accumulation de particules.
Idem en Grand Est et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où Atmo Sud a observé une hausse de 24% des particules fines par rapport aux années précédentes, sur la même période.
POUR ALLER PLUS LOIN
Dans la même rubrique
Air: l’Etat français dans l’antichambre de la Cour de justice de l’Union européenne
27/03/2018
Les émissions réelles des voitures ont augmenté de 42% depuis 2001
07/11/2017
Les initiatives de l'année
11/03/2014
Exemple de texte
02/01/2012
Test
05/04/2011
1.000 milliards d’euros par an, le vrai coût des transports?
18/12/2018