Oslo, capitale (prochainement) décarbonée

La gare sera-t-elle moins illuminée ?
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On peut être la capitale d’une pétromonarchie et avoir de grandes ambitions climatiques. C’est le cas d’Oslo. Lundi 19 octobre, la capitale de la Norvège a publié son ambitieux programme de lutte contre le changement climatique.

Dirigée depuis septembre par une coalition rose-verte, Oslo prévoit d’abattre de moitié ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2020. Et vise une décarbonation presque totale (95%) d’ici 2030.

1.000 habitants

Pour ce faire, elle va notamment restreindre la circulation automobile en centre-ville, où réside un millier -seulement- de personnes. La municipalité prévoit aussi de développer le réseau urbain de pistes cyclables et de soutenir l’achat de vélos et de voitures électriques (ces dernières sont déjà massivement subventionnées).

Désinvestissement

Après avoir enclenché un désengagement du secteur du charbon, en mars, le fonds de pension des fonctionnaires de la ville (Oslo Pensjonsforsikring) va devoir poursuivre cette politique, en cédant actions et obligations des entreprises exploitant des énergies fossiles. Statoil, le pétrogazier national devrait faire les frais de ce revirement. Le 5 juin dernier, le parlement norvégien avait autorisé le puissant fonds souverain national (790 milliards d’euros d’actifs) à «désinvestir» du secteur charbonnier. Une décision qui suivait celle prise 6 mois plus tôt par le fonds de pension KLP.

L’annonce d’Oslo intervient quelques jours après que les 6.500 collectivités adhérentes à la Convention des maires ont rappelé leur attachement à réduire de 40% leurs émissions de GES entre 1990 et 2030.