Mise en service de la ligne Cotentin-Maine
Le 02 mai 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg
RTE
La nouvelle ligne à haute tension (HT) Cotentin-Maine, par laquelle transitera notamment l'électricité produite par la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), a été mise en service, a annoncé, jeudi 2 avril, le gestionnaire du réseau, RTE. Long de 163 kilomètres, l’ouvrage relie, pour le moment, Saint-Sébastien-de-Raids (Manche), dans le sud du Cotentin, à Beaulieu-sur-Oudon (Mayenne). Il traverse 64 communes dans quatre départements de l'Ouest. Le projet se poursuit avec la finalisation du futur poste d’Oudon (Mayenne).
Selon la filiale d'EDF, la construction de cette ligne de 400 kV aura coûté 343 millions d'euros. Entamée en janvier 2012, sa réalisation devait initialement s'achever à la fin de l'année dernière, mais le chantier avait pris du retard, principalement en raison de de recours et d’actions de blocages menées par des riverains [JDLE].
Ces contentieux, qui portent notamment sur le risque sanitaire et vétérinaire que pourraient entraîner les champs électromagnétiques générés par ce type de ligne, ont pour l'instant été tranchés en faveur de RTE, à l'exception d'un litige avec un agriculteur dans la Manche, objet d'un appel à Caen en juin.
Dans un entretien à Ouest-France, le président du directoire de RTE Dominique Maillard a défendu jeudi l'infrastructure, en soulignant notamment que 96 millions d'euros avaient été consacrés à des «mesures de compensation et d'accompagnement», par exemple d'aménagement paysager, d'indemnisation du préjudice visuel ou d'enfouissement de 270 kilomètres de lignes électriques «croisées». «(Même) si aucun risque sanitaire n'est avéré, nous avons néanmoins pris en compte les préoccupations sur les champs magnétiques. Nous avons pris des engagements pour le suivi médical des riverains qui le souhaitent», a souligné le patron de RTE. Quant à enterrer la ligne, outre le recours nécessaire à la technique plus complexe du courant continu, «on aurait multiplié la facture par trois ou quatre» répercutés au final sur le consommateur, affiirme D. Maillard.
Outre l'électricité de l'EPR de Flamanville, qui ne sera pas lancé avant 2016 [JDLE], la ligne doit renforcer la sécurité d'approvisionnement électrique de la Bretagne et permettre de transporter l'électricité des grands parcs éoliens en mer et des premiers parcs d'hydroliennes qui doivent être construits dans la Manche [JDLE].
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