Les Etats-Unis accélèrent sur les camions zéro émission
Le 15 juillet 2020 par Victor Miget

Nikola Corp.
15 États et le district de Columbia ont signé un protocole d’accord, le 14 juillet, pour accélérer l'électrification des bus et camions. Ce qui n’affole pas les acteurs du diesel.
Il y a trois semaines, la Californie annonçait son intention d’obliger les constructeurs de camions à basculer progressivement leur production vers l‘électrique. Sacramento exige que les véhicules neufs qui seront mis sur le marché en 2045 n’émettent plus la moindre particule.
Objectif 2050
La Californie pourra compter sur le soutien de 14 Etats fédérés[1] et du district de Columbia. Réunis dans l’Association de l'air pur des États du Nord-Est (Nescaum), ils ont signé un protocole d’accord visant à promouvoir le développement de véhicules électriques moyens et lourds. Le consortium vise le tout électrique d'ici 2050. «Avec un objectif intermédiaire de 30% de ventes de véhicules zéro émission d'ici 2030», précise un communiqué.
Pollueurs lourds
Seront concernés les camionnettes, les camions de livraison, les fourgons, autobus scolaires, autobus de transport en commun et camions de fret longue distance. Premiers défis : renforcer le maillage de bornes de recharge et la vitesse de recharge.
Et l’enjeu est de taille. S’ils ne représentent que 4% du parc automobile, les trucks émettent près du quart des gaz à effet de serre (GES) générés par les transports US. Aujourd'hui, plus d’excuses : au moins 70 modèles de camions et de bus électriques sont sur le marché. Et l’offre ira grandissant. Dernier en date, Tesla qui commence la commercialisation de sa camionnette électrique Cybertruck.
En parallèle, Nescaum a sollicité le soutien de grands acteurs logistiques du commerce de détail. par exemple, Ikea Retail U.S s'est engagé à effectuer100% des livraisons à domicile effectuées dans des véhicules zéro émission d'ici à 2025.
Le diesel fait de la résistance
Le nouveau monde balaye-t-il l’ancien ? Pour le Diesel Technology Forum, association des fabricants de moteurs et d'équipements diesel, le gazple a encore de beaux jours devant lui et est une solution… pour améliorer la qualité de l’air. «Il existe des opportunités à court terme tout aussi importantes, éprouvées et disponibles, pour avancer en matière de qualité de l'air et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Accélérer (le passage ndlr) la flotte existante vers la nouvelle génération de technologie diesel ainsi que développer l'utilisation de biocarburants avancés à faible émission de carbone peut offrir des avantages et ne doit pas être négligée», indique Allen Schaeffer, le directeur exécutif du lobby.
[1] Colorado, Connecticut, Hawaï, Maine, Maryland, Massachusetts, New Jersey, New York, Caroline du Nord, Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island, Washington et Vermont.
POUR ALLER PLUS LOIN
Dans la même rubrique
Air: l’Etat français dans l’antichambre de la Cour de justice de l’Union européenne
27/03/2018
Les émissions réelles des voitures ont augmenté de 42% depuis 2001
07/11/2017
Les initiatives de l'année
11/03/2014
Exemple de texte
02/01/2012
Test
05/04/2011
1.000 milliards d’euros par an, le vrai coût des transports?
18/12/2018