Les Antillais se préparent au pire
Le 21 mars 2017 par Stéphanie Senet
En Guadeloupe en Martinique, la gestion des catastrophes n’est plus l’apanage des rédacteurs de rapports. Du 21 au 24 mars, une partie de la population va se livrer à un exercice grandeur nature de préparation à un séisme majeur et à un tsunami.
L’exercice «EU Richter Caraïbes 2017» se base sur un précédent: le séisme qui a frappé la Guadeloupe le 8 février 1843. De magnitude 8 sur l’échelle de Richter, le tremblement de terre a fait plus de 3.000 morts. Il a quasiment détruit la ville de Point-à-Pitre. A 14h, ce jour, c'est un séisme virtuel de magnitude 8.3 qui a frappé les petites Antilles.
Les petites Antilles en première ligne
Organisé conjointement par le ministère de l’intérieur et l’Union européenne (via Echo, le service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne), en lien avec les préfectures des Antilles, ce scénario doit permettre d’activer les services de secours et de protection civile des territoires français, britannique et néerlandais des Antilles ainsi que les pays du CARICOM (le marché commun des Caraïbes).
Cellules de crise et secours
Les 21 et 22 mars, l’exercice se jouera principalement au sein des cellules de crise mises en place dans les communes et les préfectures. Ensuite, les opérations de recherche, de secours et de gestion des victimes seront simulées, avec des habitants figurants, sur des sites aménagés pour l’occasion, selon un communiqué de la préfecture de Guadeloupe. 550 militaires[1] complètent le dispositif, avec pour mission d’apporter leur soutien aux moyens de reconnaissance, d’évaluation et de liaison, de dégager et rétablir les réseaux de transports, de secourir la population et de protéger les biens.
Quel bilan?
C’est au Bureau de recherches géologiques minières (BRGM) qu’il reviendra d’établir les bilans humains et matériels, estimés à plusieurs milliers de blessés et de morts, plus de 100.000 sans abri et des dizaines de milliers de bâtiments effondrés. Des bilans qui seront revus à la hausse avec l’arrivée d’un tsunami au cours de l’exercice. Pendant les quatre jours, des messages d’alerte seront envoyés à la population.
[1] Des Forces armées aux Antilles, des Forces armées en Guyane et du service militaire adapté de Martinique et de Guadeloupe
Dossier
La sélection de la rédaction du 24/03/2017
























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