Le Tarn se mobilise contre les perturbateurs endocriniens
Le 01 avril 2019 par Stéphanie Senet

Les élus du conseil départemental du Tarn se sont engagés, le 28 mars, à protéger la population et les écosystèmes des perturbateurs endocriniens, en signant la charte du Réseau Environnement Santé (RES). Voici quelques mesures, en attendant la publication du plan d'actions, prévue en juin.
Comment réduire l’exposition des Tarnais aux perturbateurs endocriniens alors que ces substances chimiques sont contenues dans un grand nombre de produits vendus dans le commerce, dont les cosmétiques et les produits d’entretien? C’est la difficile équation sur laquelle planche le département, en collaboration avec le RES, créateur de la Charte des villes et territoires sans perturbateurs endocriniens. Lancé en octobre 2017, ce mouvement regroupe désormais 200 villes, agglomérations et régions dont Paris, Limoges, Grande-Synthe, Toulouse, Biarritz, l’Ile-de-France, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Et maintenant le Tarn, premier département de ce rassemblement.
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Le président socialiste du conseil départemental Christophe Ramond a affirmé au JDLE qu’un plan d’actions précis serait soumis au vote au mois de juin. Il devrait comprendre un volet dédié à la sensibilisation de la population, «notamment pour éviter de réchauffer au four à micro-ondes certains récipients en plastique», ainsi qu’un volet dédié aux «changements de pratique».
Changements de pratique
«L’espérance de vie en France est aujourd’hui stabilisée mais il faut rester vigilants. On sait que certaines substances chimiques peuvent nuire gravement à la santé», explique l’élu. «C’est pourquoi nous comptons diminuer certains usages, comme l’utilisation de plastiques dans la préparation des repas à la cantine, de détergents pour le nettoyage ou encore de solvants dans les travaux publics», poursuit-il.
Autres pistes: définir une nouvelle clause permettant d’éviter certains produits dans les marchés publics et accroître la part de l’alimentation bio dans les cantines des collèges. Aujourd’hui, 30% des ingrédients servis à table sont issus de produits biologiques ou de qualité, selon le département.
Une liste de perturbateurs endocriniens classés en 3 catégories ‘suspecté’, ‘présumé’, et ‘avéré’ doit être publiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) d’ici 2021.
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