Le secteur électrique britannique réduit fortement ses émissions de CO2
Le 23 décembre 2015 par Valéry Laramée de Tannenberg
Alstom
Drôle de paradoxe. Malgré les baisses régulières de soutien public, les énergies renouvelables britanniques ne se sont jamais aussi bien portées. Et le bilan carbone du secteur électrique made in UK s’en ressent.
En 2014, rapportent les dernières statistiques publiées par le ministère de l’énergie et du climat (DECC), les énergies décarbonées ont produit 39% des électrons, outre-Manche: un chiffre record. En 2012, la part cumulée du nucléaire, de l’éolien, de l’hydraulique et du solaire dépassait à peine les 30%.
L’an passé, ces renouvelables ont injecté sur le réseau 19,1% du courant, soit 4,2% de mieux que l’année précédente, et 8 points de mieux qu’en 2012. Entre 2013 et 2014, les électriciens du Royaume ont accru de 21% la production d’électricité verte (à 64,7 térawattheures par an), grâce à au développement des capacités éoliennes et solaires, à une production record des ouvrages hydroélectriques et… à la conversion à la biomasse de deux chaudières de la centrale au charbon de Drax.
Résultat: malgré la baisse de 10% de la production des centrales nucléaires, le facteur carbone de l’électricité britannique s’est grandement amélioré en un an, passant de 482 à 394 grammes de CO2 au kilowattheure. En 2014, le secteur électrique d’Albion a rejeté 121 millions de tonnes de CO2, soit 17% de moins qu’en 2013. Et 40% de moins qu’en 1990, année de référence de l’ONU.
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