Le Mexique s’offre à Redd +
Le 02 septembre 2013 par Marine Jobert
Le gouvernement mexicain négocie avec la Banque mondiale pour consacrer 138 millions hectares -soit 70% de son territoire- au programme Redd+[1]. Le gouvernement fédéral, par l’entremise de la commission nationale forestière (Conafor), travaille depuis 2010 sur le projet, qui pourrait être mis en consultation publique en 2014. Même si les négociations ne sont pas encore achevées, une somme de 33,8 millions de dollars (25,6 M€) a déjà été versée à Mexico, abondée par le Forest Carbon Partnership Facility et le programme d’inversion forestière de la Banque mondiale.
Il s’agit d’un mécanisme permettant aux pays forestiers des tropiques protégeant leurs massifs (qui stockent d’importantes quantités de carbone) d’émettre des crédits carbone, achetables par les pays industrialisés. Son efficacité est très discutée, en dépit des tentatives d’amélioration du système depuis sa création à Copenhague en 2009. Le Mexique a activement participé, l’année suivante, à la négociation, à Cancùn, des conditions de mises en œuvre du système.
Publiée le 19 avril 2012, la loi générale sur le changement climatique impose au Mexique de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20%, entre 2000 et 2020 et de moitié d’ici 2050. Cette décarbonisation passe par un fort accroissement des énergies renouvelables (35% de l’électricité en 2024), un accroissement des aides internationales et la mise en œuvre, industrielle, du dispositif Redd+.
http://www.isn.ethz.ch/Digital-Library/Publications/Detail/?lng=en&id=152625
[1] Redd+ pour «réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts»
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