Le Contournement de Beynac toujours en attente d’une remise en état
Le 20 mai 2020 par Victor Miget

Dans un courrier, la Sepanso Dordogne enjoint la préfecture de faire respecter le planning de démolition et de remise en état du chantier du contournement de Beynac.
Nous sommes en décembre 2019. La cour d’appel de Bordeaux annule l’autorisation d’aménagement du contournement de Beynac (Dordogne). Ce projet controversé consiste en un contournement routier de 3,2 kilomètres autour de Beynac-et-Cazenac. Un village traversé par un axe routier départemental très fréquenté. Les militants écologistes craignaient la destruction d’un site classé Natura 2000.
Ladite annulation s’accompagne d’une obligation de démolition des ouvrages construits et d’une remise en état. Et ce, dans des délais stricts. «Il est enjoint au département de la Dordogne d’engager le processus de démolition des éléments construits hors des berges et du lit de la Dordogne dans un délai d’un mois à compter de la notification du présent arrêt et de procéder à l’ensemble des opérations de démolition des éléments construits de l’ouvrage de contournement et de remise en état des lieux dans un délai global de douze mois.»
Allongement des délais
Depuis, rien n’a bougé à en croire Michel André, président de la Sepanso de Dordogne. Ce dernier a envoyé un courrier au préfet, Frédéric Perissat. Il demande des éclaircissements à propos des opérations de démolition desdits ouvrages.
La situation est pour le moins confuse. Le département, présidé par Germinal Peiro (PS), défenseur du projet de contournement, avait déposé un recours devant le Conseil d’Etat en février dernier. Il demandait à ce que soit une nouvelle fois analysé la décision. Dans le même temps, celui-ci avait indiqué vouloir procéder aux travaux de remise en étant en 4 ans. Afin d’étaler une note que le conseil départemental évalue entre 11 et 15 millions d’euros.
Mais pour Michel André c’est clair. «En ce qui concerne la démolition c’est 1 mois de délai et 1 an pour la remise en Etat du site ! La demande déposée par Germinal Peiro, n’étant pas suspensive, la décision est applicable tout de suite». Lors d’une réunion en janvier dernier, Frédéric Perissat avait rappelé «qu’il refuserait ce planning de 4 ans et maintenait le délai de 1 an», assure le responsable associatif. Si le confinement lié à l’épidémie de Covid19 explique en partie ce retard, le militant plaide pour que soit reprécisée cette date d’échéance. A ce jour, le préfet n’a toujours pas répondu.
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