La viande bio de meilleure qualité nutritive
Le 16 février 2016 par Romain Loury
La viande et les produits laitiers d’origine bio présentent un meilleur profil nutritionnel lorsqu’ils proviennent de l’agriculture bio, révèlent deux grandes études publiées dans le British Journal of Nutrition. Probablement en raison d’une alimentation plus saine dans les élevages.
Le phénomène était déjà connu pour les fruits et légumes: ceux issus du bio ne sont pas seulement moins chargés, ou dépourvus, de pesticides, ils sont aussi d’une meilleure qualité nutritive. Or il en est de même pour les produits d’origine animale, à savoir la viande et les produits laitiers, révèlent deux études menées par l’équipe de Carlo Leifert, de l’université de Newcastle (Royaume-Uni).
Menées sur 67 (pour la viande) et 170 (pour les produits laitiers) études publiées, ces deux méta-analyses ont comparé le profil nutritionnel de ces produits selon qu’ils sont issus de la l’agriculture bio ou de la conventionnelle. Pour les deux types de produits, avantage au bio, et de loin.
Pour la viande, celle d’origine bio présente ainsi 23% plus d’acides gras polyinsaturés -et parmi eux 47% en plus d’oméga-3- que celle issue du conventionnel. A l’inverse, les acides gras saturés, mauvais d’un point de vue cardiovasculaire, y sont moins présents, avec 18% moins d’acide myristique et 11% moins d’acide palmitique.
56% plus d’oméga-3 dans le Lait bio
Idem pour les produits laitiers bio: non seulement ils contiennent 56% plus d’oméga-3 que ceux produits de manière conventionnelle, mais ils s’avèrent plus riches en vitamines A et E, en fer, mais moins en sélénium et en iode. Selon Chris Seal, co-auteur de l’étude, «s’orienter vers des produits bio permettrait d’améliorer les apports de ces nutriments importants».
Pour Carlo Leifert, «plusieurs des différences observées sont liées à l’intensité du mode de production: les animaux broutant de l’herbe et ayant un accès extérieur produisent une viande et du lait qui est systématiquement plus riche en acides gras bénéfiques et moins chargé de ceux qui favorisent des maladies cardiovasculaires et d’autres maladies chroniques».
En France, une analyse de l’étude NutriNet-Santé publiée en octobre 2013 a montré que les consommateurs de produits bio, qu’ils soient réguliers ou occasionnels, étaient moins souvent en surpoids que le reste de la population, même à régime alimentaire équivalent.
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