La FFB au chevet des élus bâtisseurs
Le 28 février 2020 par Victor Miget

Iddri
A l’approche des élections municipales, la FFB invite les futures édiles à ne pas céder aux sirènes de la «zéro artificialisation nette».
Les «maires bâtisseurs» pourront compter sur le soutien indéfectible de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). A l’approche des élections municipales (15 et 22 mars prochain), la FFB publie une série de recommandations destinées aux futures équipes municipales.
Densifier et isoler
Elle invite les élus à ne pas s’incliner devant «le totem du zéro artificialisation nette». Totem inscrit dans une circulaire ministérielle adressée aux préfets en juillet dernier. «Depuis l’analyse des projets de schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), des schémas de cohérence territoriale (SCOT) et des plans locaux d’urbanisme (PLU) adoptés ou en cours d’élaboration, révèle un glissement opérationnel préoccupant».
Selon la FFB, le concept interdit toute ouverture de zone à construire ou d’autorisation de permis de construire dans l’individuel. Or, estime la FFB, dans certains territoires «l’obsolescence du parc existant interdit d’y trouver une véritable solution d’avenir sans gros travaux, voire sans démolition-reconstruction». En cette période électorale, le lobby du bâtiment demande l’ouverture d’un débat «apaisé et objectif», sur une gestion «raisonné du foncier».
Densifier plutôt qu’étendre
Pour l’organisation patronale, la construction ne le rend pas le terrain totalement imperméable ni ne détruit systématiquement sa biodiversité. Loin d’elle la volonté de s’attirer les foudres des élus écologistes, la FFB vise le compromis.
La FFB appelle aussi à «renforcer la densité au sein des périmètres déjà construits». Ce qui imposera la levée de certains freins, comme le nombre important de stationnements à réaliser en secteurs desservis par les transports en commun et les faibles coefficients d’emprise au sol[1].
Rénovation énergétique. La FFB invite les communes à participer activement à la détection de situations de précarité énergétique. A accompagner les habitants dans leur projet de rénovation énergétique, notamment via le programme SARE.
[1] Le coefficient d’emprise au sol (CES) détermine la quantité de sol occupée par la construction, afin d’imposer qu’une partie du terrain reste non bâtie pour des motifs paysagers ou d’assainissement par exemple.
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