La DGCCRF pointe les failles de produits de consommation courante
Le 27 juillet 2020 par Stéphanie Senet

DR
Des irrégularités visant le commerce en ligne, les articles de bricolages, les jouets, les produits alimentaires de qualité et les produits reconditionnés ont été relevées dans le bilan annuel publié ce 27 juillet par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Alors que les places de marché de commerce en ligne ne cessent d’accroître leur activité –30% des ventes en 2019-, la sécurité et la conformité de certains produits laissent à désirer. 71% des jouets (peluches, déguisements et jouets premier âge) vendus sur ces plateformes ne sont pas conformes et 23% sont jugés dangereux selon le test opéré sur 150 produits. Une non-conformité a aussi été observée pour 77% des produits de construction vendus en ligne.
La garantie aux oubliettes
Parmi les autres irrégularités, la DGCCRF pointe l’absence d’informations liées aux garanties légales et commerciales visant les articles de bricolage. 58% des établissements contrôlés (grandes surfaces de bricolage, magasins spécialisés, grandes et moyennes surfaces alimentaires, sites de vente en ligne et commerces de produits d’occasion) ne proposaient aucune information ou une information incomplète et/ou très peu visible. Une situation favorable à leur remplacement plutôt qu’à leur réparation en cas de panne.
Des produits de qualité à revoir
Côté alimentation, les produits de qualité (AOP[1], IGP[2], STG[3]) –qui doivent représenter 50% des produits des cantines en 2022 selon la loi Egalim- montrent aussi des failles. Les contrôles opérés sur 1.183 établissements ont donné lieu à 50 procès-verbaux, 449 avertissements et 145 injonctions pour non-respect des règles d’étiquetage et des cahiers des charges.
Allégations trompeuses
Une utilisation excessive, voire illicite, de allégations environnementales a aussi été observée pour les produits du secteur chimique. Le taux de non-conformité est de 57% pour les biocides, détergents, aérosols, colles, et produits à base d’huiles essentielles.
Reconditionnement douteux
Le reconditionnement des produits électroniques et de téléphonie affiche des irrégularités pénalisantes pour le consommateur. Des irrégularités observées chez 50% des professionnels : absence de définition du reconditionnement par rapport au produit d’occasion et caractère trompeur des caractéristiques du produit.
[1] Appellation d’origine protégée
[2] Indication géographique protégée
[3] Spécialité traditionnelle garantie
POUR ALLER PLUS LOIN
Dans la même rubrique
OSPAR: réduction substantielle des rejets radioactifs dans l’Atlantique Nord-Est
29/06/2016
Gaspillage alimentaire: le gouvernement fait du surplace
27/08/2015
Mercure: ouverture de la conférence de Minamata
07/10/2013
CYCLE HSE - MODULE 4 : GESTION DES DECHETS
22/04/2010
Les lentilles de contact aussi polluent les océans
29/08/2018