L’indice de réparabilité dans les starting-blocks
Le 15 décembre 2020 par Stéphanie Senet

Obligatoire en janvier 2021 pour cinq catégories de produits, l’indice de réparabilité affichera une note comprise en 0 et 10. Le point avec le Gifam, en charge de son déploiement pour les lave-linge à hublot.
Un peu plus d’un tiers des Français font réparer ou réparent eux-mêmes un produit lorsqu’il tombe en panne. Poussés par le prix de la réparation, la crainte de trouver un bon réparateur ou l’impression qu’il ne peut être réparé, les autres se tournent vers l’achat d’un produit neuf.
Pour accentuer le recours à la réparation, la loi Agec du 10 février 2020 a prévu le déploiement d’un indice de réparabilité, cantonné en janvier 2021 à cinq familles de produits : les ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses, smartphones et lave-linge à hublot.
Cinq critères
Si le décret d’application n’est pas encore publié (il est attendu d’ici la fin de l’année), il s’appuiera sur cinq critères définis par l’Ademe. Soit la disponibilité de la documentation, la démontabilité de l’appareil (ainsi que son accessibilité et le recours aux outils et fixations), la disponibilité des pièces détachées (durée et livraison), leur prix, ainsi qu’un critère spécifique à chaque famille de produits. «Pour les lave-linge, il s’agit d’un triple critère, basé sur le compteur d’usage, l’assistance à distance et la réinitialisation logicielle», explique Alexandrine Fadin, du Gifam.
Déploiement progressif
Compte-tenu du retard lié à la publication du décret, «les indices seront progressivement affichés en magasin et sur internet dans le courant de l’année prochaine», poursuit le groupement des marques d’appareils pour la maison. En cas de non-respect de l’obligation, les fabricants, distributeurs et importateurs s’exposent à une amende administrative allant jusqu’à 15.000 euros. Les plateformes en ligne sont également obligées d’afficher l’indice pour les produits concernés. Des contrôles seront effectués par la DGCCRF.
2,7 millions de lave-linge sont vendus chaque année en France. Selon un rapport publié en septembre 2019 par l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), leur durée d’usage s’est réduite de 10 à 7 ans entre 2010 et 2018.
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