L’économie circulaire prend du galon

Ellen MacArthur a créé sa Fondation dédiée à l'économie circulaire en 2009

La Fondation Ellen MacArthur a annoncé, ce 12 juillet, avoir rejoint le Club de Rome, le groupe de réflexion créé en 1968, qui doit sa renommée à la publication, quatre ans plus tard, d’un rapport intitulé «The limits to growth» (traduit en français par «Halte à la croissance ?»)

Fondée en 2009 par l’ancienne navigatrice britannique, la Fondation Ellen MacArthur travaille au déploiement de l’économie circulaire dans le monde, qu’elle définit comme «une économie industrielle, qui est dans sa conception et son intention même, régénératrice, et dans laquelle les flux de matière sont de deux types: les nutriments biologiques, qui doivent réintégrer la biosphère convenablement, et les nutriments techniques, qui doivent être conçus pour être réutilisés, avec une haute qualité et sans nuire à la biosphère».

Pour cela, la Fondation développe des partenariats avec le monde de l’industrie et de l’éducation. Elle diffuse également des études précisant le potentiel de l’économie circulaire en Europe. Le dernier, daté de janvier 2012, estime que son adoption permettrait de réaliser des économies en matériaux, oscillant entre 380 et 630 milliards de dollars (entre 288 et 478 Md€) par an, selon le scénario envisagé, et de réduire d’autant la pression sur les ressources (voir JDLE).

Récemment popularisée en France, avec la création d’un Institut de l’économie circulaire par le député François-Michel Lambert (Europe Ecologie-Les Verts, Bouches du Rhône), cette notion pourrait être sacralisée à la rentrée, lors de la Conférence environnementale, avec le lancement d’une première loi-cadre dans l’Hexagone.

Réalisé par le gouvernement, le premier rapport sur le potentiel de l’économie circulaire en France est attendu pour le 1^er juin 2014.