L’eau, ennemi sanitaire numéro Un au Pakistan
Le 08 janvier 2018 par Stéphanie Senet
De mauvaise qualité et en voie de raréfaction, l’eau est responsable d’un tiers des maladies et décès au Pakistan selon l’ONU.
Diarrhées, infections du sang, hépatites, choléra, typhoïdes… D’après les Nations unies, 30 à 40% des maladies et des décès sont liés, au Pakistan, à la mauvaise qualité de l’eau. «C’est le problème numéro Un en matière de santé publique», affirme sans détours le professeur Javed Akram, doyen de la faculté de médecine d’Islamabad.
Selon l’Unicef, 53.000 enfants pakistanais meurent chaque année de diarrhée, après avoir consommé de l’eau non potable. En août dernier, des chercheurs suisses avaient alerté sur la forte concentration d’arsenic des nappes d’eau souterraines.
Besoins d’investissements
De son côté, la Banque mondiale estime que le besoin d’investissements est considérable en matière d’assainissement. En 2012, elle estimait le coût de la pollution de l’eau à 5,7 milliards de dollars (4,7 Md€) par an, ce qui représente près de 2% du PIB du pays.
La province du Sidh a été obligée par la justice, en décembre, de présenter d’ici janvier un plan permettant à tous les habitants de boire de l’eau propre.
Déjà contaminée, l’eau a aussi tendance à se raréfier. Le pays devrait être confronté, en 2025, à une situation de pénurie absolue, avec moins de 500 mètres cubes par an et par personne. Soit trois fois moins qu’en Somalie actuellement, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
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