L’avenir énergétique de Fukushima se joue en mer
Le 01 juin 2016 par Valéry Laramée de Tannenberg
Marubeni
A l'heure où les industriels européens préparent l'appel d'offres français sur l'éolien flottant, les Japonais testent une première ferme pré-commerciale.
C’est un pied de nez que l’industrie éolienne fait au nucléaire. A quelques encablures de la centrale accidentée, le Fukushima offshore wind consortium achève la réalisation de la première ferme éolienne flottante du Japon.
La construction du dernier flotteur vient de se terminer dans le port de Sumoto. Il devrait accueillir une turbine de 5 mégawatts. La machine flottante sera remorquée au mois de juillet jusqu’au site de la ferme expérimentale.
3 turbines
Située à une cinquantaine de kilomètres du site de la centrale nucléaire détruite en mars 2011, elle comprend déjà deux éoliennes flottantes (de 7 MW et 2 MW de capacité unitaire) et une sous-station, dotée d’une plate-forme pour les hélicoptères.
Constitué d’industriels (Hitachi, MHI, chantiers navals Mitsui), du conglomérat Marubeni et de l’université de Tokyo, le consortium teste les machines, trois types de flotteurs semi-submersibles et les équipements électriques. Il devra aussi évaluer le productible des aérogénérateurs et leur impact sur l’environnement et les oiseaux marins. Financé par le gouvernement japonais, le coût du projet est estimé à 405 millions de dollars (362,6 M€).
L’un des objectifs poursuivis par le groupement est d’abaisser le coût de construction de ces machines à 7.800 $/kW (7.000 €).
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