L’AIE déplore l’inefficacité énergétique de ses membres
Le 11 octobre 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg
Alors que les diplomates de près de 200 pays cherchaient à Tianjin les moyens de réduire l’empreinte carbone de l’Humanité, l’Agence internationale de l’énergie s’étonne du peu d’engouement de ses 28 pays membres pour l’efficacité énergétique.
Ce lundi 11 octobre, lors d’une conférence de presse, son directeur exécutif a rappelé quelques données de base. « Il y a deux ans, nous avons publié 25 recommandations pour la mise en place de politiques d’efficacité énergétique », précise Nobuo Tanaka.
Mises en œuvre, ces mesures (moteurs efficaces, dispositifs supprimant les veilles, labellisation des performances énergétiques des appareils, etc.) permettraient d’éviter l’émission de 8,2 milliards de tonnes de CO2 par an, à l’horizon 2030, indique un rapport de l’agence de l’OCDE. Soit environ le double des rejets carbonés actuels de l’Union européenne.
Efficaces, ces politiques ont pourtant bien du mal à être concrétisées. « Souvent, ça n’est pas simple, ni sexy », justifie Nigel Jolland, le responsable du dossier à l’AIE. La faute aussi, et souvent, au manque de financement dédié. Résultat : 60 % des mesures préconisées par l’AIE restent encore dans les cartons des gouvernements des pays les plus riches, en attendant un sort meilleur.
Difficile, dans ces conditions, de convaincre les pays émergents de produire et de vivre en ne consommant que le strict nécessaire énergétique. C’est pourtant ce que l’AIE tentera de faire le 14 octobre, lors d’une conférence réunissant ses membres et 16 pays « partenaires ».
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