Google tolère de la publicité pour l'ivoire
Le 06 mars 2013 par Marine Jobert
DR
Qu’y a t-il de commun entre des braconniers et Google? Selon les activistes de l’agence environnementale d’investigation (EIA), ils vivent tous sur le dos des éléphants, des rhinocéros et des baleines, dont l’ivoire, la viande ou les os peuvent s’acheter et se vendre sur internet. Et ce notamment grâce à Google -qui propose un site de mise en relation commerciale d’un bout à l’autre de la planète– dont la version japonaise propose 1.400 publicités pour des produits contenant de la baleine et 10.000 produits contenant de l’ivoire. EIA exige que ces offres soient retirées immédiatement.
Google affiche pourtant une politique commerciale stricte, interdisant le commerce d’espèces en danger sur sa plate-forme. «Mais malheureusement, cette politique n’est pas mise en œuvre et c’est dévastateur pour les baleines et les éléphants», a déclaré Allan Thorntonn, le président d’EIA. «Pendant que des éléphants se font massivement massacrer à travers toute l’Afrique pour produire des bibelots en ivoire, il est choquant de découvrir que Google, avec les énormes moyens dont il dispose, échoue à faire respecter ses propres règles, qui visent justement à protéger les éléphants et les baleines en danger.»
L’agence a saisi le PDG de Google, Larry Page, de cette question le 22 février dernier. La direction de Google n’a pas donné suite pour l’instant. Cette campagne médiatique prend tout son éclat dans le contexte de la conférence de la Cites, qui réunit jusqu’au 14 mars les 177 Etats parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
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