Fast-food: les enseignes sommées de trier rapidement leurs déchets
Le 24 mai 2019 par Stéphanie Senet

15 enseignes de la restauration rapide sont sommées par le ministère de la transition écologique de trier leurs déchets dans au moins 70% de leurs restaurants d’ici fin 2019. Une obligation légale depuis le 1er juillet 2016.
Pointés du doigt par l’association Zero Waste dès mai 2017, les déchets de la restauration rapide ont tendance à augmenter et les enseignes rechignent toujours à les trier. Elles sont pourtant obligées de séparer leurs déchets de plastique, métal, papier, verre et bois depuis le 1er juillet 2016 (décret ‘5 flux’), ainsi que leurs biodéchets en cuisine et en salle. Une obligation qui s’applique aujourd’hui à toute production de biodéchets à partir de 10 tonnes par an et dès 2024.
Dans un courrier envoyé le 22 mai, la secrétaire d’Etat Brune Poirson demande aux enseignes d’appliquer rapidement la loi: McDonalds, KFC, Burger King, Starbucks, Domino’s Pizza, Subway, Class’Croute, Exki, Monts Fournil La Mie Caline, La Croissanterie, La Brioche Dorée, Paul, Jour Healthy Groupe, Five guys et Cojean.
70% des restaurants de ces 15 chaînes devront se conformer à la loi d’ici fin 2019, 90% fin 2020 et 100% fin 2021.
Les enseignes doivent envoyer leur stratégie d’ici le 7 juin. Selon le ministère, les mesures prises ne suffisent pas puisqu’aucun dispositif généralisé du tri n’est prévu dans les trois ans. Seule l’entreprise Pomme de Pain a par exemple transmis un plan de tri des biodéchets en salle.
Fin janvier, la secrétaire d’Etat avait demandé aux enseignes de lui présenter, sous deux mois, un plan d’action de tri des déchets conforme à leurs obligations. Début avril, Brune Poirson avait déjà constaté que le compte n’y était pas. Domino’s Pizza, Exki, Subway et Five Guys s’étaient abstenus de répondre.
Selon la réglementation, le non-respect du décret ‘5 flux’ expose à des sanctions administratives allant jusqu’à la fermeture de l’établissement. L’absence de tri à la source des déchets organiques peut, elle, conduire à deux ans de prison et 75.000 euros d’amende.
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