En plantant des arbres, on refroidira Manchester
Le 23 mai 2014 par Stéphanie Senet
Une augmentation moyenne de 10% de la superficie des espaces verts dans les villes britanniques permettrait de circonscrire les effets du réchauffement climatique, révèle une étude du Guardian réalisée à partir des projections climatiques nationales faites en 2009.
Effet «îlot de chaleur urbain»(ICB)[1] oblige, les températures seront plus fortes au cœur des villes qu’à la campagne. Mais l’étude –se basant sur le scénario d’émissions le plus pessimiste- montre que le réchauffement pourrait y être neutralisé grâce à la création d’espaces verts (arbres, parcs, jardins, toitures végétalisées), et de voies d’eau.
Prenons l’exemple de Manchester, où une hausse de 1,4°C de la température maximale annuelle est prévue en 2050 (23,2°C au lieu de 21,8°C) et même 1,5°C en plein centre en raison de l’ICB. Avec 10% de jardins supplémentaires, la progression serait limitée à 0,1°C.
Le gouvernement n’a toutefois pas encore pris cette direction, ayant raboté de 75 millions de livres sterling (92,5 M€) les subventions accordées depuis 2010 aux parcs et jardins britanniques selon le laboratoire d'idées (think tank) Policy Exchange. En juillet 2013, le maire de Londres Boris Johnson avait de son côté annoncé 2 M£ (2,5 M€) supplémentaires pour créer 6 projets d’espaces verts dans la capitale.
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