Elisabeth Borne embraye sur le vélo électrique
Le 11 octobre 2017 par Valéry Laramée de Tannenberg
La ministre des transports a annoncé un nouveau soutien à l’acquisition de vélo à assistance électrique.
C’était une source de mécontentement des cyclistes, lors de la présentation du projet de loi de finances 2018. Cela pourrait être une source de satisfaction. Mardi 10 octobre, la ministre des transports Elisabeth Borne a annoncé qu'un «nouveau dispositif de soutien» à l'achat d'un vélo à assistance électrique (VAE) doit être «imaginé» l’an prochain, après l'annonce récente de la fin de la prime en février 2018.
«Le gouvernement, et moi en particulier, sommes attachés au soutien aux mobilités actives, et le débat qui s'ouvre dans le cadre des Assises doit permettre d'imaginer un nouveau dispositif de soutien», a rappelé Elisabeth Borne lors de l'inauguration des Rencontres nationales du transport public à Marseille.
Fin prévue en février 2018
«Je souhaite que nous puissions mettre en œuvre de nouveaux outils simples et efficaces dès 2018», a précisé l’ancienne patronne de la RATP. Fin septembre, le ministre des comptes publics avait sifflé la fin de l’aide étatique: «Nous avons considéré que ce n'était pas à l'Etat de continuer à subventionner le vélo électrique, dans la mesure où, quand il l'avait fait, les collectivités locales ne le faisaient pas», avait justifié Gérald Darmanin.
Inquiétant et incompréhensible
Moins d’un an après son entrée en vigueur, la prime pour l'achat d'un vélo électrique (jusqu’à 200 euros, soit 20% du prix d’un VAE), allait donc disparaître. Une décision qui a suscité de nombreuses réactions. «Abandonner le soutien au développement du vélo à assistance électrique en plein débat des Assises de la mobilité est inquiétant et incompréhensible», avait twitté Christophe Najdovski, maire-adjoint de Paris chargé des transports.
«J'ai bien entendu l'émotion qu'a pu susciter l'annonce de la suppression de l'aide à l'achat d'un VAE. Dans son état actuel, cette prime ne répondait pas complètement à l'objectif que l'Etat s'était fixé en la matière, même si elle a pu permettre un développement du marché», a justifié Elisabeth Borne.
«Nous allons travailler avec le gouvernement pour trouver une solution satisfaisante pour nous», a indiqué à l'AFP Pierre Serne, conseiller régional (EELV) d'Ile-de-France et président du Club des villes et territoires cyclables, qui regroupe 1.700 collectivités françaises.
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