Ecosystem se lance dans la réparation
Le 05 mars 2020 par Stéphanie Senet

Plusieurs mesures de la loi contre le gaspillage visent les équipements électriques et électroniques. Dont l’indicateur de réparabilité et le fonds de réparation. Le point avec Christian Brabant, directeur général de l’éco-organisme Ecosystem.
L’année s’annonce chargée pour Ecosystem. La loi sur l’économie circulaire du 10 février 2020 impose en effet l’affichage d’un indice de réparabilité, dès le 1er janvier 2021, aux fabricants de plusieurs appareils électriques et électroniques (machines à laver, téléphones portables, téléviseurs et ordinateurs portables dans un premier temps). Une échéance qui correspond à son réagrément par le ministère de la transition écologique.
«Tout reste à faire. C’est un nouveau champ qui s’ouvre», a lancé Christian Brabant, ce 5 mars, lors d’une conférence de presse. Pour l’heure, on connaît déjà les principaux critères d’évaluation qui devront être pris en compte pour son calcul, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Au programme: la facilité de démontage et de réparation, la disponibilité des pièces détachées dans le temps, leur prix, les documents et instructions d’emploi communiqués… En revanche, la forme du futur indicateur doit encore être précisée. «Ce sera sans doute une note comprise de 1 à 10 ou de 1 à 5 étoiles», a glissé le directeur général d’Ecosytem. De quoi satisfaire les consommateurs, de plus en plus demandeurs d’informations environnementales pour éclairer leur choix.
Un fonds encore très flou
Deuxième innovation attendue en 2021: un fonds dédié à la réparation, «qui devra prendre en charge une partie du coût de la réparation selon des modalités qui doivent encore être définies par un décret attendu entre juillet et décembre», précise son directeur général. La loi sur l’économie circulaire prévoit seulement que chaque éco-organisme crée un tel fonds en vue d’atteindre les nouveaux objectifs de réparation fixés à la filière. Doivent être précisés: les catégories de produits (sans doute celles visées par l’indice de réparabilité), la part minimale du financement, les modalités de labellisation des réparateurs, d’information du consommateur et d’utilisation des fonds.
Pièces détachées
Un an plus tard, en 2022, les fabricants devront informer les vendeurs de la disponibilité, ou non, en pièces détachées. A charge des distributeurs et réparateurs d’électroménager, de petits équipements informatiques, de téléphones portables, d’écrans et de moniteurs de proposer, parmi les pièces de rechange, au moins une gamme de pièces issues de l’économie circulaire. De nouveau selon des modalités à préciser par décret. Au total, près de 20 décrets sont attendus par le secteur des équipements électriques et électroniques. Sans oublier la création d’une plate-forme nationale recensant les pièces détachées, «nécessaire si l’on veut un dispositif efficace», conclut Christian Brabant.
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