Ecologie: Valls sur les traces de Hollande
Le 03 janvier 2017 par Stéphanie Senet

L’ancien Premier ministre a exposé son programme, ce 3 janvier. Les propositions en matière d’environnement ont un air de déjà vu.
C’est dans le cadre officiel d’une conférence de presse parisienne que Manuel Valls a exposé publiquement son programme, ce 3 janvier. Précisément le même jour que Vincent Peillon. Paré d’un costume et d’une cravate sombres, le visage serré, l’ancien Premier ministre a évoqué l’environnement en moins d’une minute chrono[1], au détour d’une proposition visant à rendre la santé accessible à tous. «Particules fines, pesticides… La santé, c’est de plus en plus les risques liés à l’environnement. Je ferai de la santé environnementale une grande cause nationale», a-t-il déclaré. Sans développer davantage ce projet, le candidat socialiste à la primaire de la gauche a ajouté que «l’urgence climatique nous impose de changer de politique industrielle», avant d’enchaîner aussitôt sur le financement de son programme.
Explication de texte
Pour plus d’explication, prière de feuilleter le programme papier, épais de 53 pages. «Nous ne pouvons plus penser l’économie en dehors de toute considération environnementale», écrit l’ancien député-maire d’Evry. Le candidat s’engage donc à apporter «des soutiens publics aux technologies bas carbone, à l’économie verte et à l’économie circulaire». Reprenant une proposition de Nicolas Hulot, il souhaite mettre en place un comité des partenaires sociaux et des acteurs économiques pour accompagner les salariés et les industries dans cette transition écologique. Rien, en revanche, sur la taxe carbone.
Super ministère
Plus original, il souhaite regrouper l’écologie, l’industrie et l’énergie au sein d’un même ministère. Plus fort encore que le super ministère alloué, en son temps, à Jean-Louis Borloo. Président, Manuel Valls présidera, comme François Hollande, une conférence environnementale prévue pour l’automne 2017. Il poursuivra également les démarches en faveur de l’agro-écologie.
Habitat: deux fois plus que Hollande
Au rayon habitat, le candidat double la mise de l’actuel occupant de l’Elysée, en promettant 1 million de logements, de bureaux et de bâtiments publics rénovés par an, financés grâce à «des prêts garantis par les économies réalisées».
Accélérer la convergence
Quant aux sujets qui fâchent, Manuel Valls s’était clairement exprimé en faveur de la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Côté diesel, il se contentera «d’accélérer la convergence de la fiscalité du gazole et de l’essence», qui a été engagée à raison d’un centime d’euro par an et par litre. Le nucléaire a quant à lui «des avantages» et «un coût». Un secteur qu’il faut «sécuriser en prolongeant ou en fermant des réacteurs», dixit le candidat. Un candidat qui avait brillé par son absence, le 15 décembre, alors que tous les postulants déclarés étaient venus présenter leur vision de la transition énergétique à l’invitation de l’institut Veblen.
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