Deux tonnes de CO2 pour nourrir un Espagnol
Le 04 novembre 2010 par Valéry Laramée de TannenbergLes bilans carbone se succèdent à un rythme effréné. Ingénieurs, chercheurs et consultants ne cessent de passer au crible du CO2 tous les aspects de notre vie quotidienne.
Dans cette veine, des scientifiques espagnols sont allés très loin. Dans une étude publiée dans The International Journal of Life Cycle Assessment, une équipe internationale, dirigée par Ivan Munoz (université d’Almeria), a estimé la quantité d’émission de gaz carbonique générée non pas par la consommation d’aliments des Espagnols mais par la totalité de leur cycle alimentaire, depuis la production jusqu’à l’excrétion.
En s’appuyant sur les statistiques officielles (pour la production alimentaire, les modes de cuisson et de conservation, les habitudes alimentaires, etc.), les chercheurs ont estimé la quantité de gaz carbonique relâché, depuis le champs ou l’étable jusqu’aux… toilettes.
En additionnant les émission imputables à la production, la distribution et la cuisson des aliments, à la fabrication du papier toilette, à l’énergie consommée par les systèmes d’épuration des eaux usées et de traitement des boues, on obtient la somme de 2,1 tonnes d’équivalent carbone pour assurer le couvert et la suite à chaque sujet de Juan Carlos.
La production alimentaire est le poste le plus lourd de cette drôle d’analyse de cycle de vie (54 % des émissions), devant l’aval du cycle (17 %).
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