Deux femmes à la tête de Greenpeace

Ann McDiarmid,à gauche, et Jennifer Morgan, à droite.
Greenpeace

Belle première pour Greenpeace. L’organisation écologiste internationale vient (enfin) non pas de propulser une, mais deux femmes à sa tête.

Dès le mois d’avril prochain, l’ONG à l’arc-en-ciel sera dirigée par deux directrices exécutives, Ann McDiarmid et Jennifer Morgan. Deux directrices au profil différent mais complémentaire.

La seconde n’est pas une inconnue des lecteurs du JDLE. L’ancienne directrice du programme Climat du World Resources Institute (WRI) est de longue date une observatrice attentive des négociations internationales et notamment de la COP 21. Germaniste, Jennifer Morgan est diplômée en sciences politiques. L’activiste américaine a travaillé sur les questions climatiques pour plusieurs ONG (3GE, WWF, CAN), des think tanks (WRI, fondation Robert Bosch). Dans une autre vie, elle a fait partie de l’équipe de négociateurs climatiques allemands. Dernièrement, elle a été l’une des relectrices du chapitre consacré à la coopération internationale du 5^e rapport d’évaluation du Giec[1].

Vétérane de Greenpeace, Ann McDiarmid, surnommée Bunny, a foulé les ponts de tous les bateaux de Greenpeace. Navigatrice émérite, elle participe, en 1985, à l’évacuation de la population de Rongelap, petite île de l’archipel des Marshall contaminée lors du tir d’une bombe thermonucléaire américaine. Quelques mois plus tard, le navire-amiral de l’organisation pacifiste était coulé par des commandos français. Fernando Pereira, l’un des photographes de l’ONG, est tué par l’explosion de l’une des bombes. Patronne de la filiale néo-zélandaise de Greenpeace 10 années durant, Bunny McDiarmid avait démissionné en septembre dernier.