Dernières nouvelles de l’atmosphère
Le 24 mai 2019 par Valéry Laramée de Tannenberg
DR
L’atmosphère se charge de plus en plus de gaz à effet de serre (GES), rappelle une évaluation de la NOAA.
Comme chaque année à pareille époque, l’administration américaine de l’atmosphère et de l’océan (NOAA) publie son indice mondial des gaz à effet de serre, l’AGGI. Coïncidence, l’édition 2019 tombe le 24 mai, nouvelle date de grève internationale du climat. Un mouvement suivi par 1,4 million d’écoliers et d’étudiants dans le monde, estiment ses organisateurs.
Sur le front du réchauffement, les nouvelles –on s’en doute– ne sont pas bonnes. Selon la NOAA, l’AGGI 2019 se situe désormais à 1,43. Une autre façon de dire que la perturbation radiative due aux GES anthropiques a augmenté de 43% depuis 1990.
prélèvements d'air
Pour réaliser cette 14e évaluation annuelle, les chercheurs de la NOAA effectuent, chaque année, des centaines de prélèvements d’air de par le monde qui sont analysés dans un laboratoire fédéral, situé à Boulder (Colorado). Les teneurs de 20 GES sont quantifiées, dont celle du CO2, du méthane, de l’oxyde nitreux, et de deux CFC. A eux 5, ils représentent 96% du problème.
Confirmant les résultats d’études précédentes, l’AGGI 2019 montre une accélération des émissions anthropiques. Entre 2017 et 2018, la concentration de CO2 dans l’atmosphère s’est accrue de 2,5 parties par million (PPM) par an. Contre 2,3 ppm/an entre 2009 et 2018 et 1,5 ppm/an durant la dernière décennie du XXe siècle. L’évolution de la teneur en méthane (un GES 28 fois plus puissant que le CO2) a bondi de 50% entre 2013 et 2018 par rapport à la période 2007-2013.
accord de Paris
Plusieurs sources d’émissions méthaniques sont pointées du doigt par les scientifiques: les fuites de gaz naturel (le méthane est son principal composant), les rots des bovins, la fonte du permafrost. Certains craignent qu’en entraînant un accroissement de l’activité microbienne sous les tropiques, le réchauffement n’accroisse la production de biogaz (de décharge, de tourbière, de zones humides). Ce que l’on appelle une boucle de rétroaction.
Déjà mise en évidence par une étude récente de l’université de Londres, cette accélération des rejets méthaniques anthropiques réduit un peu plus les chances d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris.
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