De l’iode pour protéger les Brestois des radiations militaires

Un sous-marin nucléaire peut être une source de pollution radioactive.
Marine Nationale

On ne craint plus seulement des fuites de radioactivité autour des seules centrales nucléaires.

Pour la première fois, des pastilles d'iode vont être distribuées aux riverains de la base navale de Brest, port d'entretien et d'escale des navires de guerre à propulsion nucléaire, a-t-on appris mardi 26 mars auprès de la préfecture du Finistère.??

Les services de la ville procéderont à cette distribution de comprimés d'iode dans les semaines qui viennent, a confirmé la préfecture.??

Cette mesure fait suite à la mise à jour du plan particulier d'intervention de la base navale de Brest (PPIBrestIlo, en jargon militaire), qui prévoit la distribution préventive d'iode à la population concernée, dans un périmètre de 500 mètres autour de la base.?? Les plans particuliers d'intervention sont établis pour protéger les populations, les biens et l'environnement face aux risques liées aux installations industrielles et nucléaires. ??

Le port militaire de Brest, situé au cœur de la ville de 140.000 habitants, abrite parfois des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), armés de missiles nucléaires intercontinentaux et des sous-marins nucléaires d'attaque. Le porte-avions Charles de Gaulle, qui dispose également d'une propulsion nucléaire (et dont les Rafale peuvent être équipés du missile nucléaire ASMP/A), peut aussi être amené à y mouiller.

Face à la base navale de Brest, l'Ile Longue abrite le port militaire d'attache des SNLE. ?? En cas d'accident nucléaire, de l'iode radioactif peut être rejeté dans l'atmosphère. Respiré ou avalé, il peut accroître le risque de cancer de la thyroïde. En saturant l'organe, l'iode stable en comprimés évite la fixation de l'iode radioactif, limitant notablement les risques pour la santé.