COP 21: «Les difficultés apparaissent»
Le 28 mai 2015 par Stéphanie Senet

Quatre jours avant le démarrage d’une session de négociations climatiques, à Bonn, l’ambassadrice en charge des négociations pour la France a tenu une conférence de presse, ce 28 mai à Paris, pour faire un point sur l’avancée des discussions.
«La session de Bonn doit nous permettre d’avancer sur le texte de négociation et de lui donner une structure cohérente», avance la fondatrice de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). En l’état actuel, le texte de négociation bouclé à Genève, le 13 février, est un vaste fourre-tout mélangeant les principes contraignants et les décisions qui devront être prises. Il va donc falloir préciser et couper ce texte encore très long.
Le cœur des négociations
«Si je perçois une volonté des Etats de terminer ces négociations en décembre, avec la conclusion d’un accord, les difficultés pour y parvenir apparaissent aussi, ce qui est normal puisque nous entrons dans le cœur des négociations. Jusqu’à présent, chacun présentait ses options», commente Laurence Tubiana. Il va aussi falloir faire vite puisqu’il ne reste plus que deux sessions de négociation avant le début de la COP 21, à Bonn du 31 août au 4 septembre, et du 19 au 23 octobre. A côté de ces rounds, il faut toutefois ajouter la tenue du G7, les 7 et 8 juin à Dresde, sous présidence allemande, ainsi que des réunions informelles organisées en petits comités par la présidence péruvienne depuis décembre 2014. Si ces rendez-vous peuvent donner lieu à des annonces étatiques, il ne faut pas attendre pour autant un engagement collectif chiffré.
Différenciation, adaptation, financements
«Sur le fond, les discussions devraient tourner autour de la différenciation, de l’inscription des engagements dans le long terme, des financements, de la nature juridique contraignante de l’accord, et de la place donnée à l’adaptation», énumère l’ambassadrice des négociations climatiques. Certains Etats font campagne pour un objectif émission net zéro d’ici la fin du siècle, d’autres pour une réduction globale des émissions, d’autres encore pour une neutralité carbone (on n’émet pas plus que l’atmosphère est capable d’absorber).
Enfin, la majeure partie des contributions étatiques se font toujours attendre. Pour l’instant, le site dédié des Nations unies répertorie les engagements de la Suisse, UE, Mexique, Norvège, Etats-Unis, Gabon, Russie, Liechtenstein, Andorre et Canada.
SOMMAIRE DU DOSSIER
Les climatologues confirment la médiocrité des engagements des Etats
A Lyon, les collectivités lancent leur appel climatique
En 2040, l'agriculture à bout de souffle
Les politiques nagent en pleine inconscience
La Norvège n'investira plus dans les bandits climatiques
Washington publie ses promesses climatiques
GES et agriculture : agir sur l'offre et la demande
La forte ambition des citoyens pour le climat
COP 21 : les difficultés apparaissent
POUR ALLER PLUS LOIN
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