Continents de plastique: par ici la sortie
Le 17 mai 2016 par Stéphanie Senet
© IRD / Y. Bettarel
Dans une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters, des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS ont mis en lumière l’existence de ‘chemins de sortie’ pour les plastiques coincés dans les gyres subtropicaux du Pacifique.
L’accumulation des micro-plastiques dans les 5 gyres subtropicaux n’est pas définitive. Tel est le résultat de cette nouvelle étude scientifique publiée le 6 avril. «Jusqu’à présent, les études montraient que les bouées dérivantes placées dans le Pacifique Sud y restaient. En affinant les échelles d’observation, nous avons démontré qu’il existait au contraire des courants de sortie», explique Christophe Maes.
Pour cela, les scientifiques ont lancé entre 10 et 20 millions de particules et ont appliqué plusieurs modèles dont le plus fin utilise une échelle de 3 kilomètres. «Les dispersions des particules sont méconnues. Pour les préciser, il faudrait utiliser des échelles 100 fois plus fines que les échelles utilisées aujourd’hui par les grands modèles climatiques, c’est-à-dire de l’ordre du kilomètre», résume l’océanographe au LOPS[1] de l’IRD, dont les prochains travaux seront focalisés sur les courants de sortie à l’œuvre dans le gyre de l’Atlantique Sud.
Une pollution active
Ces premiers résultats corroborent les conclusions de chercheurs chiliens qui observent depuis plusieurs années une hausse des déchets collectés sur les littoraux. Car lorsque les micro-plastiques sortent du gyre du Pacifique Sud, c’est pour s’échouer sur les côtes du continent américain.
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