Une charte pour conjuguer photovoltaïque et agriculture

Un coup de pouce donné à l'agrivoltaïsme?
Sun'Agri

EDF Renouvelables, les Chambres et les syndicats agricoles veulent préserver les terres arables des appétits des développeurs de centrales solaires.

Devant quadrupler la puissance installée des centrales photovoltaïques d’ici à 2028, les développeurs sont sur les dents. Notamment pour trouver des terrains favorables.

Pour réduire les risques de phagocytage des terres arables par les développeurs, les chambres d’agriculture, la FNSEA et EDF Renouvelables ont signé, le 19 janvier, une charte de bonnes pratiques. Objectif: assurer un développement «raisonné» de l’énergie solaire photovoltaïque dans le monde agricole.

Les trois partenaires préconisent de développer, en priorité, les centrales sur les bâtiments agricoles. Ils s’engagent aussi à créer des comités de suivi à l’échelle départementale. Composés de représentants de l’opérateur, de chambre d’agriculture et de syndicats, ces aréopages devront apprécier, pour chaque projet, la complémentarité des activités agricoles et énergétiques.

solutions agrivoltaïques

Pour limiter la consommation de sols, la filiale d’EDF préconise plusieurs solutions agrivoltaïques: panneaux solaires surélevés pour permettre le passage d’engins agricoles, panneaux mobiles pilotés par un système intelligent permettant d’adapter leur inclinaison en fonction des besoins d’ensoleillement des plantes, des conditions météorologiques, et de la nature du sol ....

Les signataires indiquent vouloir «privilégier la mise en place de services environnementaux dans le cas de mesures compensatoires environnementales à mettre en place sur du foncier agricole».

La durée de vie des installations solaires ne devra excéder 35 ans. Après usage, les terrains devront être totalement débarrassés des ancrages et des câbles souterrains.