Climat: la Californie s’est fixé des objectifs ambitieux
Le 09 septembre 2016 par Valéry Laramée de Tannenberg

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Le plus peuplé des Etats américains s’oblige à réduire de 40% ses émissions de GES. Reste à savoir comment.
Le suspense n’aura pas duré. Deux semaines après son adoption par le parlement californien, le gouverneur Jerry Brown a promulgué la loi SB 32. Officiellement, la 7e puissance économique de la planète s’impose donc de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Objectif qui correspond trait pour trait à celui que tente de se fixer les 28 (encore) pays membres de l’Union européenne.
Forte croissance démographique
L’objectif est d’autant plus ambitieux que le Golden State prévoit d’accroître de moitié son PNB, d’ici 2030 et d’accueillir dans le même temps plus de 5 millions de nouveaux habitants (+13%). Comment faire? Question d’autant plus pertinente que la nouvelle loi ne souffle mot de l’avenir du système local d’échange de GES, la WCI.
Objectif atteints
Une chose est sûre: les moyens actuellement mis en œuvre seront insuffisants. Une précédente loi, l’AB32 adoptée sous le gouvernorat d’Arnold Schwarzenegger, impose de stabiliser les rejets de GES en 2020 au niveau comptabilisés en 1990. Objectif en voie d’être atteint. Les efforts requis par la SB 32 sont, en gros, d’une ampleur trois fois plus importante, comptabilise James Sweeney, professeur de politique énergétique à l’université Stanford.
Le défi peut être relevé
Certes, les normes thermiques du bâtiment neuf ont été récemment durcies. Entrée en vigueur en juillet 2015, la loi SB 350 prévoit de doubler l’efficacité énergétique des bâtiments. Le texte impose aussi aux énergéticiens de produire la moitié du courant californien à partir d’énergies renouvelables dès 2030. Une récente étude publiée par le laboratoire Lawrence Berkeley, du ministère fédéral de l’énergie, estime néanmoins que le défi peut être relevé.
Pour son auteur, Jeff Greenblatt, le plus riche des Etats de l’Union peut abattre ses émissions de 40% en ne construisant plus que des bâtiments à énergie passive ou positive, en construisant des trains à grande vitesse, en interdisant la production d’électricité avec des centrales au charbon, en renforçant les normes de consommation des voitures et en interdisant l’usage des hydrofluorocarbures.
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