Canfin fixe les conditions de la réussite du Bourget 2015
Le 05 juin 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg
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Mardi 4 juin, l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) organisait un colloque sur la conférence des parties à la convention de l’ONU sur le changement climatique (COP) qui se tiendra, peut-être, sur l’aéroport du Bourget. Cette 21e COP pourrait accoucher d’un accord international qui succéderait au protocole de Kyoto.
Parmi les présents, Brice Lalonde (ancien ambassadeur de France aux questions climatiques), Connie Hedeggard, commissaire européenne à l’action climatique, et Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement.
Comme hôte putatif de la future conférence, il a précisé les conditions nécessaires à la réussite du sommet climatique de 2015. A commencer par une importante préparation diplomatique. «Nous avons un peu de temps devant nous et nous bénéficions d’un exceptionnel réseau diplomatique qui nous permet de parler avec tout le monde», a indiqué l’ancien journaliste.
Conscient qu’un accord contraignant sera difficile à faire signer aux chefs d’Etat et de gouvernement de 192 pays, le ministre Europe Ecologie-les Verts plaide pour que le texte qui sortira des 18 prochains mois de négociation soit «non pas celui d’un partage du fardeau, mais d’un partage des solutions et des opportunités».
Cet «agenda positif» devra aussi être «juste». Traduction: tout le monde devra consentir à faire des efforts. Reste à savoir comment les calibrer. «Il y a deux choses qui ne pourront être négociées: nos modes de vie et la place des émergents dans le monde.» Reste que ce dernier sujet est au cœur du futur accord. Ce dont convient d’ailleurs l’ex-député européen: «La Chine est-elle un pays pauvre qui compte beaucoup de riches ou un pays riche qui compte beaucoup de pauvre?», s’interroge-t-il.
Partisan d’un accord «souple et flexible», à l’instar de la commissaire à l’action climatique, Pascal Canfin se veut inflexible sur le but poursuivi: «Les 2°C ne sont pas négociables. Oui à la flexibilité sur les moyens, non à la flexibilité sur l’objectif».
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