Bientôt du renfort pour les réparateurs de vélos
Le 15 mai 2020 par Victor Miget
Pxhere
La ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, annonce l’ouverture prochaine d’une académie des métiers du vélo. Objectif: former des mécaniciens pour satisfaire la demande croissante de réparations de vieux cycles.
Fin avril, le ministère de la Transition écologique et solidaire lançait son «Coup de pouce vélo». Un plan gouvernemental visant à mettre les Français en selle dès le début du déconfinement.
La mesure la plus spectaculaire est une aide forfaitaire de 50 euros pour remettre en état des vélos. Cette réduction sur le coût des réparations ne peut être obtenue que dans l’un des 3.200 ateliers référencés. A peine lancé, le dispositif est victime de son succès. «Depuis le 11 mai, pas moins de 8.000 engins ont été mis en réparation. Et c’est exponentiel, 500 le premier jour, 1.000 le second…», explique Olivier Schneider. A Paris, vous appelez n’importe quel réparateur il ne prendra sans doute pas votre vélo avant mi-juillet», poursuit le président de la fédération des usagers de la bicyclette (FUB). Les apprentis cyclistes sauront-ils patienter? Pas sûr.
C’est pourquoi la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne lance une académie des métiers du vélo. Objectif: augmenter rapidement le nombre de réparateurs. En quelques semaines, 250 mécaniciens vélos seront formés. A terme, ce sont 500 mécaniciens qui renforceront les effectifs chaque année.
Urgence et précipitation
Cette école sera portée par la FUB et financée par une enveloppe de 8 millions d’euros, générée par le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE). L’académie s’appuiera sur l’Institut national du cycle et du motocycle, organisme de référence dans le domaine de la formation aux métiers du deux roues, dirigé par le CNPA filière deux roues.
Qui enseignera et à qui? Autant de questions que se pose Olivier Schneider. «Je me réjouis que tout ce qu’on propose sur le vélo trouve écho au sein du gouvernement. Mais ce qui a été annoncé hier par le ministère est un principe. Le projet doit encore être affiné», prévient-il.
Dans les grandes lignes, il s’agira de développer des guides techniques, une plateforme web et des supports de formation et bien sûr, préparer les futurs experts de tous niveaux (mécaniciens, formateurs…), en 20 jours. «Dans un premier temps, il s’agit de former un maximum de personnes aux réparations basiques. Cela déchargera les mécaniciens submergés, explique Olivier Schneider. A partir de cet hiver lorsque la demande sera retombée, ils pourront compléter leur formation».
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