Berlin sabre dans ses programmes de lutte contre le réchauffement
Le 19 mars 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg
Les conséquences de la crise que traverse le marché européen du carbone (ETS) se multiplient. Après l’échec des expérimentations de captage-stockage de CO2 financés par le programme NER 300, c’est au tour de l’Allemagne de sabrer dans ses programmes de transition énergétique.
Selon Der Spiegel, Berlin devrait prochainement annoncer l’abandon de trois programmes majeurs qui devaient être financés par le produit de la vente aux enchères des quotas d’émission de gaz à effet de serre.
Initialement, le gouvernement fédéral espérait allouer 2 milliards d’euros par an à la recherche sur la décarbonisation. A l’époque, l’administration Merkel espérait vendre les quotas de GES aux alentours de 17 € l’unité. Il a fallu bien vite déchanter. Sur le marché spot de la bourse allemande de l’énergie (EEX), le permis se négocie entre 3,33 et 3,49 €. Selon des estimations gouvernementales, il manquera, dès cette année, un peu plus de 1 Md€ pour financer les 14 programmes de recherche sur l’efficacité énergétique, le stockage d’énergie, la mobilité propre, etc.
Le quotidien allemand affirme que le ministre fédéral de l’environnement va purement et simplement mettre un terme, dès la fin du mois, aux programmes visant à développer les voitures électriques, le stockage d’énergie et les plantations de forêts.
L’Allemagne tire donc un trait sur son objectif de mettre sur les routes un million de voitures électriques d’ici 2020.
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