Belgique: Tihange 2 et Doel 3 pourraient redémarrer
Le 07 janvier 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg
Les scientifiques qui ont analysé les cuves des deux réacteurs nucléaires belges, mis à l'arrêt depuis cet été à la suite de la découverte de microfissures, ont rendu un avis favorable à leur redémarrage, assure Le Soir.
Selon le quotidien bruxellois, qui ne cite pas ses sources, les spécialistes de la résistance des matériaux appelés à se prononcer sur le sort des cuves de Tihange 2 et de Doel 3 ont rendu un rapport positif.
L'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) avait annoncé, début décembre 2012, qu'elle rendrait à la mi-janvier son évaluation sur l'arrêt définitif ou le redémarrage des deux réacteurs.
Elle a déjà reçu les conclusions d’Electrabel (exploitant des centrales nucléaires belges et filiale de GDF-Suez) se prononçant en faveur du redémarrage [JDLE]. Mais elle doit aussi baser son évaluation finale sur les avis demandés à son conseil scientifique et à des experts internationaux, avant de faire sa recommandation au gouvernement belge qui prendra la décision.
Les spécialistes consultés ont remis un rapport positif assorti de conditions, telles que des contrôles plus intensifs, indique Le Soir. Le journal précise que plusieurs réunions sont prévues la semaine prochaine afin d’effectuer une synthèse de l’ensemble de ces avis.
Début décembre, Electrabel avait affirmé dans un rapport que «des analyses approfondies réalisées par ses équipes, assistées d'experts belges et internationaux, confirment l'intégrité des cuves des réacteurs, ce qui permet le redémarrage immédiat et l'exploitation sûre de Doel 3 et Tihange 2».
D'une capacité de 2.000 mégawatts (MW), les deux tranches représentent le tiers de la capacité nucléaire belge. Ils sont les plus modernes des sept réacteurs exploités par l'électricien sur les deux sites de Doel, près d'Anvers, et de Tihange, près de Liège.
Hasard du calendrier, l’AFCN a mis en ligne début janvier le compte rendu de la mission de suivi Osart, conduite à Doel par des experts mandatés par l’Agence internationale de l’énergie atomique, en mars 2012.
Dans son rapport, l’équipe internationale d’auditeurs note que 10 des 15 recommandations faites en 2010 lors de la première mission Osart ont été prises en compte par l’exploitant.
L’AIEA estime que des progrès ont été réalisés dans des domaines aussi divers que la prévention des accidents du travail, l'amélioration du retour d'expériences sur les incidents avec d'autres centrales nucléaires, ou l'accélération du processus des révisions décennales.
L’agence de Vienne appelle Electrabel à progresser dans 5 domaines: les analyses d'incident, l’étiquetage des produits chimiques, certaines parties du réseau électrique, la protection contre les incendies d’origine électrique et la mise à jour du rapport de sûreté.
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