Ademe: les priorités de Bruno Lechevin
Le 23 avril 2013 par Valéry Laramée de Tannenberg
Six semaines après sa nomination, Bruno Lechevin a fait enfin sa rentrée médiatique [JDLE]. Au cours d’une rencontre avec les journalistes, le nouveau président de l’agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a précisé, ce mardi 23 avril, les priorités de son action.
L’ancien commissaire de la Commission de régulation de l‘énergie (CRE) souhaite ainsi faire sortir le bras séculier du ministère de l’écologie de la discrétion à laquelle l’avait condamnée ses deux derniers présidents. «Nous devons donner une plus grande lisibilité à l’action de l’Ademe», confirme l’ancien syndicaliste.
Les occasions ne devraient d'ailleurs pas manquer. A l’occasion du débat national sur la transition énergétique, l’agence basée à Angers veut porter ses scenarii de transition énergétique à 2030 et 2050 [JDLE]. Des scenarii d'ailleurs en passe d’être complétés. «Nos équipes sont en train d’évaluer leurs impacts macro-économiques», confirme François Moisan, directeur exécutif de la stratégie et de la recherche.
Surfant sur les récentes annonces de mesures destinées à relancer l’immobilier [JDLE], Bruno Lechevin entend faire des 250 Espaces Infos Energies de France autant de «guichets uniques» de la rénovation du bâtiment. «L’an passé, souligne-t-il, les conseillers ont prodigué 120.000 conseils qui ont donné lieu à 520 millions d’euros de travaux.»
Voilà pour le côté prospectif. Pour le reste, l’Ademe n’entend pas mettre un mouchoir sur ses missions traditionnelles, notamment celles concernant la gestion des déchets. «Beaucoup a été déjà fait pour le tri des déchets, la rénovation des usines d’incinération et la responsabilité élargie des producteurs. Aussi, devons-nous travailler sur de nouveaux positionnements.»
A commencer par les nouveaux modes de valorisation des déchets: «sortir les déchets biologiques des décharges, développer la méthanisation et la valorisation énergétique.» Bruno Lechevin veut aussi booster le recyclage, notamment en dynamisant, en France, «l’économie circulaire» et l’éco-conception. «Nous n’échapperons pas non plus à une réflexion sur la consommation durable.» L’agence devrait d’ailleurs prochainement publier des scenarii de consommation durable pour 2030.
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