A Paris, les voies sur berges resteront piétonnes
Le 25 octobre 2018 par Stéphanie Senet

Le tribunal administratif de Paris a confirmé, ce 25 octobre, la légalité de l’arrêté d’Anne Hidalgo décrétant la piétonisation des voies sur berges de la rive droite de la capitale.
La maire de Paris respire. Les Parisiens aimant les voies sur berges libérées des voitures aussi. Ils pourront continuer de s’y balader à pied, à cheval ou à vélo. Alors que le premier arrêté municipal visant leur piétonisation avait été annulé en première instance et en appel, le deuxième arrêté vient d’être confirmé par le juge administratif.
patrimoine mondial
Juridiquement, ce n’est donc pas au nom de la lutte contre la pollution atmosphérique mais de la protection du patrimoine mondial de l’Unesco que les voies sur berges resteront fermées aux voitures. Les juges ont en effet souligné que le tronçon concerné, situé sur la rive droite entre le tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) et le port de l’Arsenal (IVe arrondissement), se trouvait «dans le cœur historique de Paris et à proximité de monuments emblématiques». Ils ont aussi retenu la nécessité de protéger un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Mesure phare
Décidée coûte que coûte à maintenir l’une des décisions phares de son mandat, la maire de Paris avait annoncé qu’en cas de nouvel échec judiciaire, elle prendrait un nouvel arrêté pour confirmer cette piétonisation en vigueur depuis octobre 2016. Une option qui pourrait être actionnée en cas d’une annulation en appel. Pour l’heure, les plaignants –fédérations d’automobilistes, commerçants, riverains, maires franciliens et du Ier arrondissement parisien– n’ont pas encore annoncé s’ils comptaient saisir la Cour d’appel.
Le sens de l’histoire
Au niveau politique, les réactions frôlent l’unanimité. Les élus de gauche ont affirmé que cette décision allait «dans le sens de l’histoire» tandis que les élus LR se sont réjouis de «la fin d’un feuilleton judiciaire de deux ans», tout en appelant à «la réduction de la pollution dans les zones habitées» qui, selon eux, aurait augmenté de 15% dans certaines rues. Sur Twitter, le maire adjoint en charge des transports Christophe Najdovski a affirmé que «depuis 2016, chaque jour, les Parisiens, les métropolitains et tous les amoureux de Paris plébiscitent cet espace de respiration inscrit au cœur de la capitale». Ce que confirme sa très forte fréquentation. La maire de Paris redore ainsi son blason après les fiascos des dispositifs de transport partagés Velib’ et Autolib’.
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