Une gestion durable de la pêche s’impose
Le 12 décembre 2008 par Sonia PignetTrop de pêche, une acidification des océans et une pollution croissante menacent la vie maritime, indique Marcel-Pierre Cléach, qui souligne qu’«il ne suffit pas toujours d’arrêter la pêche pour retrouver l’abondance d’autrefois. Bien souvent, un changement de régime irréversible se produit dans l’écosystème, sans que l’homme puisse revenir en arrière». Il pointe également du doigt l’aquaculture, «souvent trop rapidement présentée comme la solution-miracle». Or, celle qui est pratiquée actuellement «accroît la pression sur les espèces sauvages et contribue à la destruction des milieux naturels», estime-t-il dans son rapport.
L’auteur de Marée Amère préconise 5 grands axes d’action: rétablir le dialogue entre pêcheurs, scientifiques et décideurs politiques; construire les outils de la décision politique, notamment en encourageant les aires marines protégées, ces «instruments de conservation, de valorisation et de gestion» de la mer et de ses ressources; faire des pêcheurs les premiers acteurs d’une pêche responsable, pour améliorer la préservation des stocks; avoir des pouvoirs publics qui exercent leurs prérogatives; mieux informer les citoyens pour qu’ils soient plus responsables -par exemple en favorisant un écolabel pour la pêche ou en diffusant un «poisson-mètre», une règle graduée permettant de vérifier à l’achat ou à la capture que le poisson a la taille minimale et qu’il a pu se reproduire une fois.
Le rapport souligne également l’impact de la pêche récréative, et propose une réglementation plus stricte en la matière.
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